Eglise Saint-Eulalie

Monument historique Roman construit entre le XI et XII ème siècle.
L’Eglise de PREGUILLAC se dresse sur la bordure d’un haut repli de terrain qui domine la plaine de la Charente et que suivait jadis une voie romaine doublant celle qui passait un peu plus bas aux Arènes. Les populations préhistoriques ont habité ce « haut lieu ».Non loin de l’Eglise ont été mises à jour de nombreuses sépultures antiques.
Quelques-uns des squelettes étaient, dit-on debout.
Elle est placée sous le vocable de Saintes Eulalie vierge et martyre née à BARCELONE, ayant vécu de 289 à 303. Sa fête a lieu le 10 décembre. Son martyre a fait l’objet du chant d’Eulalie en 28 versets, qui est le plus ancien poème en langue d’oïl que nous possédions.

Clocher de l'église Saint-Eulalie
Clocher de l’église Saint-Eulalie

Le clocher carré de cet édifice roman construit au XII siècle – entre 1130 et 1150 -, massif et peu élevé, présente sur chacune de ses faces 2 fenêtres géminées surmontées d’arcs à double voussure reposant sur des colonnes cylindriques. Les 4 angles sont garnis de fortes colonnes à chapiteaux lisses qui montent de la base de la tour. Des contreforts peu saillants consolident la tour.

Porche de l'église Saint-Eulalie
Porche de l’église Saint-Eulalie

La façade à pignon en retrait est traversée par une corniche à modillons travaillés. Trois portails en tiers point, dont 2 aveugles, occupent le rez de chaussée. Ils sont respectivement à 3 et 2 voussures sans ornement. Les baies aveugles s’appuient l’une et l’autre sur une banquette de pierre. Le portail a remplacé, à la fin du siècle dernier, une porte romane plus profonde.

L’abside carrée, ornée sur chacune de ses faces d’une fenêtre romane a été très surhaussée. Des pilustres qu’accompagnent des demi-colonnes à chapiteaux sans décoration renforcent ses angles, tandis que de nombreux contreforts du XVèmè siècle étayent les murs latéraux de la nef. A l’intérieur, la travée du chœur qui supporte le clocher mérite examen. Quatre forts piliers carrés débordant dans l’intérieur la limitent. Les piliers d’angles, auxquels s’adossent de fortes demi-colonnes à chapiteaux nus, reçoivent 2 arcs brisés à double rouleau. Entre eux un doubleau simple s’appuie sur des piles carrées terminées par des chapiteaux également nus. Ces piles au 2/3 de leur hauteur se transforment en colonnes séparées par un méplat. Les hases des piliers, particulièrement soignées, s’ornent de dentelures.

La voûte en berceau (matériaux légers) des 3 travées de la nef, masque aujourd’hui, la partie supérieure des fenêtres ; celle qu’elle a remplacée était plus élevée. Les travées séparées par des demi-colonnes, sans couronnement ont leurs murs percés de fenêtres longues et étroites, très ébrasées en tous sens que des vitraux anciens multicolores sur fond de grisaille garnissent agréablement.

L’abside carrée est voûtée en ogive ; les nervures à 3 tores inégaux, le central proéminent, vont au sol par des colonnes d’angle ; trois fenêtres ornées de colonnettes, sans sculpture éclairent le sanctuaire et l’autel dédié à Ste Eulalie

A PREGUILLAC, la voûte à croisée d’ogive à profil torique va de pair avec une décoration qui reste attachée à l’esprit roman. PREGUILLAC offre un exemple assez fort de contreforts colonnes, alors que les contreforts rectangulaires sont plus fréquents.
Une crypte ossuaire existe sous l’Eglise.

Ce que l’on sait de l’église

Elle a Brûlé en 1589 et s’est trouvée raccourcie de 15 mètres, ce qui amène l’Eglise primitive en pleine route jusqu’à environ 1 mètre du coin du mur du jardin de l’habitation qui se trouve à l’angle des routes de TESSON et de SAINTES.

La cloche originelle a été baptisée « Angélique » le 9 juillet 1656. Son parrain était Messire Jean MARSAUD, Seigneur et Conseiller du Roi. Sa Marraine se nommait Angélique de Buador, fille du Capitaine du régiment des gardes du Roi.

Le Bénitier, en pierre, sculpté du XIIIè siècle est inscrit aux Objets Mobiliers Protégés depuis 1981.

Sa rénovation

Les travaux de réfection de l’Eglise, qu’il était grand temps de faire, ont été réalisés, dans un premier temps, en 3 tranches, dont la première celle du clocher s’est terminée en 1990. La seconde et Troisième ont été effectuées à la suite l’une de l’autre et se sont terminées en 1994.

Leur réalisation n’a été possible que par le classement partiel de l’édifice au niveau du clocher et par l’intervention financière du Département, de la Région, du Ministère de la Culture et de la Commune.

Un seul regret, ne pas l’avoir remise dans son état primitif. Mais cela aurait demandé beaucoup d’efforts et un reclassement de la route de SAINTES.

 En 2008, des travaux de rejointoiement sur les façades Nord et Ouest on été faits. Le porche a également était entièrement rénové.

 D’autres travaux  prévus courant 2012 porteront sur la rénovation de la façade arrière de l’Eglise.

Haut de page